Quel système de chauffage pour des bureaux ?
Les bâtiments abritant des locaux professionnels doivent disposer d’installations de chauffage assurant une juste répartition de la chaleur à travers l’espace et une température minimale garantissant le confort thermique des effectifs en hiver. L’Ademe recommande une température à l’intérieur d’environ 19°C à 21°C.
Radiateur électrique : le plus coûteux
Le chauffage électrique est relativement simple à mettre en place et ne requiert pas d’investissement important à l’achat. Revers de la médaille, ces équipements s’avèrent onéreux à l’usage. La facture annuelle grève le budget de l’entreprise, sans nécessairement satisfaire les exigences de confort thermique des salariés. Certains émetteurs deviennent même une source d’inconfort. La convection, naturelle ou forcée, chauffe principalement l’air de la pièce. L’effet est immédiat, mais peu durable et souvent inégalement réparti. À l’inverse, les émetteurs fonctionnant davantage par rayonnement, diffusent une chaleur douce et plus homogène. Il existe aujourd’hui des radiateurs à inertie qui augmentent la sensation de confort et permettent de réduire sensiblement le montant de la facture.
Systèmes centralisés
Pour dépenser moins, l’entreprise peut investir dans un équipement de production de chaleur plus performant et économique à l’usage. Les économies d’énergie attendues dépendent en grande partie des propriétés du système initialement installé pour chauffer les bureaux. Le passage du tout électrique à un système de production de chaleur reposant sur une source d’énergie renouvelable sera le plus souvent à l’avantage de l’entreprise. Et ce, compte tenu du coût de l’énergie, mais aussi de la quantité d’énergie nécessaire à l’atteinte de la température souhaitée. De fortes économies sont également attendues lorsqu’un appareil vieillissant est remplacé par un équipement dernier cri. Par exemple, l’Ademe situe autour de 25 % à 30 % les économies d’énergie d’une chaudière à condensation par rapport à une chaudière de plus de 25 ans.
Le plancher chauffant : une bonne solution ?
Les planchers chauffants accompagnent les performances thermiques des bâtiments à travers les hivers les plus rudes, sans rupture à travers l’espace. En fonctionnant par rayonnement, le plancher chauffant couvre tout le volume exploité disposant de l’installation au sol. Concrètement, ce n’est pas seulement l’air qui est chauffé, mais tous les corps solides présents dans la pièce qui vont à leur tour transmettre la chaleur.
Les avantages de cette solution au bureau sont le gain de confort des salariés, le gain économique pour l’entreprise et le gain de place pour tous. Avec le chauffage au sol, l’espace auparavant réservé aux émetteurs de chaleur est libéré et tous les pans de murs deviennent exploitables pour de nouveaux rangements et décorations, ou pour optimiser les chemins de circulation. Attention toutefois, le gain de place se joue sur la surface au sol, mais pas sur le volume total, puisque l’installation au sol implique la rehausse du revêtement en place.
Espace de bureau : la question de la qualité de l’air
Un bon moyen de trancher entre différentes solutions, consiste à visualiser le problème du point de vue de la qualité de l’air. Lorsque l’équipement de chauffage fonctionne principalement par convection, l’aération quotidienne de l’espace professionnel sera le plus souvent suivie d’une longue sensation de froid pour les occupants qui risquent de pousser les thermostats. Alors que les systèmes reposant davantage sur le rayonnement seront moins affectés par le balayage de l’air à travers la pièce, puisque les corps chauds, ne perdent pas la chaleur emmagasinée aussi rapidement. Pour rappel, généralement quelques minutes d’ouverture des fenêtres suffisent pour compléter le renouvellement de l’air ambiant assuré par le système de ventilation.